Théâtre expérimental
- Le Caniche de Porcelaine
- de Françoise Bouvard
Mise
en scène : Françoise
Bouvard
Avec :
9 comédiens
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Villeneuve-en-scéne
- 30400 Villeneuve-lez-Avignon
- Face à la
place du Marché-Office de Tourisme
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- La Peupleraie
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à 21h00
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+ à
6h
du matin,
le
jeudi 19
et samedi 21
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du
16 au 25 juillet 2012
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relâche le 23
Durée : 1H20
Réservation :
04 32 75 15 95
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- Lackaal
Duckric, basé dans le Gard, fondé en 1990 par Françoise Bouvard et Yann Dumur,
est un laboratoire de recherche théâtrale,
- plastique et sensitive qui s’est
spécialisé dans un théâtre de contact, parfois anonyme, pour un public
restreint, recruté en général, au hasard, dans l’espace public.
- Il se crée alors un jeu qui favorise
l’implication physique et sensorielle du spectateur pour mieux stimuler son
imaginaire.
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Coproduction : Villeneuve en scène
Rencontre publique avec la Compagnie à La Chartreuse samedi 21
juillet à 11h
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"Mutant : on désigne ainsi un descendant qui
présente, un ou des traits non hérités de ses parents et qui modifient sa
nature…
Dans notre société polymorphe, il me parait intéressant de m’interroger au
travers d’une fable sur les conséquences que peuvent engendrer les profits
réalisés à l’insu de ceux qui les subissent.
Les laissés pour compte du 21éme
siècle subissent à grand renfort
publicitaire le confort moderne. Endettés,
malades, ils ont testés pour vous les maladies environnementales,
les médicaments qui tuent, l’eau qui
empoisonne, les ondes qui empêchent de
vivre, les allergies qui paralysent, les trous bancaires qui poussent au
suicide. Quelle sorte d’être hybride s’en
sortira ? Sommes nous prêt à l’accueillir ? Dans la fiction que
je propose, le Caniche de Porcelaine est le nom d’une maladie qui frappe
n’importe où n’importe qui. Le sujet
touché se
transforme lentement en canidé frisé.
C’est cette progression que nous allons suivre, au travers d’un groupe de
malades exilés dans les bois, frappé
par la honte de ne plus appartenir au monde des humains.
Au travers
de cette fable, sous les traits de ce chien
dérisoire et pathétique, je
veux raconter l’histoire de nos vies d’humains d’aujourd’hui qui ne savent
plus trop à
qui se raccrocher et qui croire pour avancer. "Là tu ne le sens pas, mais
toi aussi tu mutes…".
(Extraits d'une
présentation du spectacle sur Internet, -durée indiquée de 3h-, qui
donne un propos explicatif
non disponible sur les flyers )
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Pour accéder à ce spectacle en plein
champ, il faut suivre un chemin où se trouve un troupeau de
chèvres, avec en fond une forteresse
accrochée à une colline (le fort st André, en face). Un
chien de berger noir vient à notre rencontre ou
plutôt nous croise, oreilles ramassées, tournant
rapidement pour contourner les obstacles, un bâton
dans la gueule. Des guetteurs sont là pour que l'on
ne se perde pas. A un croisement les
spectateurs se rassemblent. L'endroit du spectacle
est plus loin, dans une forêt de pins.
- Comme
pour une visite guidée, une pseudo-conférencière
nous expose la situation. Derrière elle, se trouvent
disséminées à travers bois, de petites maisons
très basses, sortes de HLM futuriste des années 60,
modèles réduits de différentes couleurs. Lors de
la visite, nous rencontrons rapidement d'antipathiques personnages qui
nous interpellent, gesticulent, nous bousculent Ces figures
déplaisantes et vulgaires, décrivent leurs vies, leurs
aspirations, et ce qu'il en est advenu. Le décor pour figurer la
maison de ces habitants des bois (qui n'habitent pas les HLM, en fait
niches à chiens présentées par notre
conférencière-démonstratrice-agent immobilier) est
agréable à regarder. Des verres de couleurs rouges comme
lumignons, des cabanes faites de bois et de brocs, des ustensiles en
fer blanc, un univers fait d'objets récupérés,
comme ils nous l'expliquent. On pense au film "Versailles" (avec
Guillaume Depardieu), montrant des personnes sans logement, qui
habitent les bois, construisant des cabanes. Ce qui existe vraiment,
autour de Paris et de bien des capitales du monde, pour ceux qui n'ont
pas volés d'autres personnes (comme le font légalement un
bon nombre de gens parmi les plus riches), ou qui n'ont pas su
être gagnants dans la course à l'emploi. Les mots de
certains de ces chiens sont écoutables, d'autres veulent
choquer, repousser, au nom de la nature ayant repris le dessus. Les
voix grossières ajoutent à ce rejet. Un de ces
êtres décrit ses assassinats. Je pense partir. Ce qui suit
étant plus supportable je reste. Et sillonne parmi ces
décors, sympathiques si l'histoire avait été une tournée autrement.
- Le type de mise en scène en extérieur avec
déplacement du public, et le principe de scènes annexes à découvrir
dans un hors champ qui
fait parti du tableau (scènes ici, de pillages par
les chiens lors d'un pseudo repas champêtre, ou
vernissage) est intéressant. Villeneuve-en-scène
à été le lieu de tels spectacles, les années
précédentes. La compagnie, de la région,
a-t-elle vu ces spectacles, qui lui auraient inspiré
celui-ci ?
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- CCL
- Lundi16 juillet 2012
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- Le
cadre de la nature Avignonnaise comme premier tableau, de petites
habitations en bois construites telles des maisons
préfabriquées aux allures de niches de chiens, et un
parcours à suivre. Cette mise en espace est celle d'une
pièce de théâtre, où le spectateur sillonne
un sentier, suivant les explications fantasques de canidés
psychopathes.
- Le public, en nombre réduit, est témoin de la
métamorphose de divers individus de cette espèce,
qui l'agressent verbalement. Les comédiens, grimés en chiens, aux longues
oreilles et aux costumes de sdf aux abois (...),
déclament la souffrance et le mal être d'êtres
humains obligés de vivre contre leur nature, et qui finissent
par disjoncter.
- La teneur de ce qui va suivre, pour ces
portraits, me fait penser aux métamorphoses d'Ovide
(1er livre) où le roi Lycaon fait manger à Zeus ses
propres enfants, et en guise de punition transforme
le roi en loup, d'où l'origine du loup-garou. Ici il
s'agit plutôt de métaphores des agressions du
quotidien. Après avoir découvert ce spectacle, je me
suis dit à la fin. : "C'est au delà du goût personnel...".
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- Ervin-Jean Rocher
- Lundi 16 juillet 2012
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