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Théâtre forain, tout public
   La Bonne âme de Se-Tchouan
 de Bertolt Brecht

Texte : Bertolt Brecht    
Traduction : Marie-Paule Ramo. Avec la collaboration de : Dorothée Decoene

Mise en scène : Gaspar Leclère et François Houart
 
Assistante de mise en scène : Hélène Van Den Broucke
Scénographie : Aline Claus et Isis Hauben

Distribution : Andréas Christou, Stéphanie Coppé, Monique Gelders, Aurélie Goudaer, François Houart ou Gaspar Leclère, Geneviève Knoops, Diego Lopez Saez, David Matarasso, Virginie Pierre, Julien Vanbreuseghem et la participation des enfants de la Compagnie
Conception des marionnettes : Johan Dils et Sylvie Van Loo
Costumes : Sylvie Van Loo assistée de Anne Bariaux, Virginie Gossuin, Marie Nils, France Lamboray et Nicole Mornard
Maquillage : Serge Belot

Musique :
Line Adam   Lutherie sauvage : Max Vandervorst
    Lumières : Mathieu Houart   Pyrotechnie : Nicole Eeckhout.  Régie :  Ananda Murinni

Chargée de
diffusion : Aline Lourtie
 
 
Villeneuve-En Scène
Villeneuve-lez-Avignon : en face de la Place du Marché et l'Office de tourisme, à l'entrée de la ville)
 
Clos de l'Abbaye
sous chapiteau
 
à 21H30
  du
3 au 23 juillet 2014,
relâche les 6, 13, 20

Durée : 2H30 + entracte

Réservation : 04 32 75 15 95

 

Production : Les Baladins du miroir
Soutiens : La Fédération Wallonie Bruxelles, la Province du Brabant Wallon et la Région Wallonne

 

 

Un trio divin débarque en terre chinoise pour faire l’inventaire des «bonnes âmes». Leur quête les laisse bredouilles jusqu’à la rencontre avec Shen-Té, la prostituée du coin, incarnation de la cordialité et de la générosité. Persuadés d’avoir enfin trouvé leur «bonne âme», les dieux lui laissent de l’argent pour sortir de sa condition. Dès lors, les plus démunis comme les plus nantis se tournent vers elle pour lui soutirer son bien. Empêtrée dans d’insurmontables contradictions, notre «bonne âme» va osciller dangereusement entre le désir de faire le bien et la nécessité d’appliquer, aux autres comme à elle-même, la loi d’airain d’un capitalisme sans scrupule. Shen-Té sera-t-elle capable de faire le bien dans un monde où seule prévaut la loi de l’exploitation de l’homme par l’homme?

La Compagnie a entamé sous la direction de François Houart et Gaspar Leclère en 2012-2013, une recherche autour de La Bonne âme du Sé-Tchouan. Avec cette pièce, les Baladins retrouvent une fable épique, du merveilleux, de la comédie, des personnages burlesques, de la musique, des comédiens conteurs…, leur permettant de défendre un théâtre populaire.

"La bonne âme" qui comporte une vingtaine de rôles, pour ici une dizaine de comédiens, et la tradition de Brecht et de son Berliner Ensemble, se prêtent bien à un spectacle de troupe,  jouant à dévoiler sa propre machine de théâtre, un des axe dramaturgique de la compagnie.

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La Bonne âme de Se-Tchouan, par Les Baladins du Miroir, est une superbe pièce de théâtre, comme cette compagnie sait nous en offrir. Cette année Les Baladins nous transportent en Chine. Pousses-Pousses et vélos se croisent dans les rues étroites éclairées partiellement. Concert de brèves clochettes, rumeurs de marché. Pour l'évoquer, des lumières orangés et bleus dans un environnement sombre, des vélos porteurs de feuilles violemment éclairés à l'intérieur du branchage, qui traversent l'espace rond de la scène -parquet de bois troué d'herbes-, des touches de rouge, des tons de vert et de bleus pour les costumes. La bonne âme est logeuse, de fortunés voyageurs, deux hommes et une femme, cherchent un gîte, ils paient leur location, ce qui permet à Shen-Té d'elle-même payer son loyer. Un porteur d'eau cherche à vendre de l'eau, même les jours de pluie, c'est son métier, la bonne âme, un de ces jours là, lui en achète. Bonne âme tombe amoureuse, veut bien qui se propose, mais en refuse un autre, intéressé. A la fin il y aura un procès. Pour celui-ci, témoins et juges sont de petites marionnettes très réalistes, tenus par leurs manipulateurs (belle allégorie, jeu de mots en images). Shen-Té à disparue, un est accusé. Bonne âme se dévoile : elle s'est déguisée, car elle y était obligée. Les scènes changent, il y a des jeux d'ombres, le décor principal, qui évolue, se situe au centre du cercle, sur un rectangle délimité par un tapis, sur lequel repose un damier de construction en bois tel des étagères basses, construisant des espaces. Celui d'un café notamment, où se réunissent les gens, pour discuter et fumer, en buvant un thé. Les couleurs, les détails des costumes, comme toujours, sont très étudiés et réussis, ils créent, avec la lumière et le jeu vif, toujours avec mille traits d'humour, des acteurs, l'incarnation de l'histoire. Comme de coutume, la troupe chante merveilleusement en coeur, un de ses personnage nous interpelle familièrement après l'entracte, pour nous convier au mariage de son fils, on retrouve nos Baladins, dans leur pure tradition théâtrale.

Jeudi 17 juillet 2014

 

 

 

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