Le Théâtre de l'Adresse accueille ce spectacle au tout début de la rue de la Trillade, en face de la porte Magnanen, un petit air de déjà presque campagne, un peu à l'écart de la foule, un ancien garage, une cour ombragée, ou on peut boire un café ou autre boisson rafraîchissante. Peu avant 16h un individu longiligne habillé bigarré rouge, avec un casque à l'ancienne rouge et un étui, à violon peut être, sirote affalé prés du bar, un p'tit quelque chose de frais. Certain on compris que ce doit être notre héros. Il entre avec nous dans la salle de théâtre, avec son attirail et un gros sac. L'ambiance à l'intérieur sombre, emplie de fumigène, donne l'effet embrumé d'une pénombre orangée, il y a des gradins avec coussins sur lequel il prends place parmi nous, en attente de la représentation !

Le public chaleureusement participe lorsque Mathieu Penchinat, spectateur qui s'est révélé, nous demande de créer une chaîne avec nos mains, pour dire... Bonjour ! Le comédien joue sur scène, avec son éclairagiste-ingénieur du son, intermittent du spectacle à double visages, qui se fait remplacer par un autre intermittent le temps d'une pause. Le décor et les lumières mauves auquel l'humoriste fait rajouter du jaune, puis du blanc, et du rouge, sont bien au couleur d'un cabaret. Pour nous, il deviendra fakir, avaleur de sabre, que ne ferait-il pas pour nous, cher public. Un public, dont des amis nombreux et fervents, qui rie et éclate de rire volontiers.

 

Le Cabaret de rien est une pièce sincère, drôle, inspirée, de et par son auteur. C'est Matthieu Penchinat qu'on vient voir et on est heureusement surpris du personnage prometteur que l'on découvre. La pièce d'un comédien de théâtre qui maîtrise les techniques de cirque, ceux des magiciens même, et parfaitement l'exercice périlleux du one man show.

 

Mercredi 23 juillet 2014