accueil
 
Théâtre
La Route du Levant
de Dominique Ziegler
 
Théâtre de l'Ancre
 

Texte : Dominique Ziegler

Mise en Scène : Jean-Michel Van Den Eeyden

Collaboratrice artistique Line Guellati

Interprètes : Jean-Pierre Baudson, Grégory Carnoli  

Créateur lumière : Julien Vernay

Créateur sonore : Vincent Cahay

Régisseur : Arnaud Bogard, Samson Jauffret

3 place Pasteur
(prés Rue Carreterie, Rue Guilleume Puy)
Eldoradrome
 
14H
 
du 8 au 28 juillet 2017
relâche les 10, 17, 24
 
Durée : 1H20
 
Réservation : 04 90 83 28 17

 

Production L'Ancre (Charleroi). Coproduction Théâtre National 

Dominique Ziegler est auteur metteur en scène. Il revendique un théâtre ludique, politique, et populaire

 

 

 

"Au delà de la peur et des préjugés, "La Route du Levant" nous plonge dans un huis clos oppressant pour tenter de comprendre la radicalisation religieuse violente… 
Deux hommes dans un commissariat de banlieue, l’un est policier, l’autre est soupçonné de vouloir rejoindre un groupe terroriste en zone de conflits; l’un défend les opportunités offertes par notre société, l’autre illustre une jeunesse pétrie de désillusions. Commence alors un interrogatoire tendu, à la manière d’un jeu d’échecs, chacun tentant de donner le change pour déstabiliser l’autre. Leurs visions du monde occidental se confrontent, s’affrontent… jusqu’à ébranler nos idées reçues ? "La Route du Levant" de Dominique Ziegler lève le voile sur une question cruciale au regard de l’actualité : quels facteurs poussent nos jeunes à prôner des idées violentes et radicales ? Un spectacle fort qui ouvre le débat !" 
(Débat après chaque représentation)

 

 

     

 
Félicitation pour le portrait de ce "jeune", si crédible, soupçonné d'adhérer au Djihadisme, afin de remettre les choses à leur  place sur ces personnes , comment ils ont pu être motivés dans cette voie, et l'inadaptée solution policière.
La Route du Levant est un moment exceptionnel de justesse et de courage pour parler du Djihadisme, avec ses origines, par ceux qui épousent cette idéologie en Occident, et les réponses policières gouvernementale d'assassinat des dis extrémistes, étouffant les recherches de causes réelles, d'un fait de société qu'ils ont créés. Félicitation pour le courage de montrer qu'existe un ordre écrit sur papier à en-tête du gouvernement, de tuer le suspect, après interrogatoire ici dans la pièce, en trouvant une excuse pour le faire, ce qui ramène aux pratiques nazis et la négation de la République, dont une des lois acquise est celle de l'abolition de la peine de mort, votée en 1974 par Robert Badinter.

Le jeune homme au commissariat explique en argumentant avoir trouvé une paix intérieure, un respect, un but à sa vie, une idéologie d'harmonie de vie en famille, dans cette forme de religion détournée pourtant de sa forme initiale. Parce que la démocratie, l'égalité, la fraternité (la République), n'a pas existé dans les faits pour les gens issues de l'immigration nord africaine et arabes notamment, dans les cités. C'est gens, intelligents, ont une histoire dont ils peuvent être fier, leurs ancêtres ont crées les maths, les chiffres et bien d'autres choses. Ils ont essayés de pouvoir travailler, d'être respecter. Beaucoup ont capitulés, devant une façade offerte pour les autres mais pas pour eux. La persécution policière au faciès et une réalité qui s'ajoute à l'impossibilité de vivre de son travail, ou a son renoncement, dans le mépris, de gens habillés autrement, ou ne parlant pas la langue. La fracture de la société ne s'est jamais résorbée vraiment, au contraire elle s'est amplifiée. 2007 et l'arrivé de Sarkozy a pu voir débuté une guerre ouverte, fermetures des lieux de liens social, exacerbation des violences policières, de quoi faire éclater la marmite des cites. C'est du renoncement définitif à faire partie du pays choisi pour vivre, qu'à pu naître en Occident, l'appel au Djihadisme, par l'influence de pions vers cette solution de repli d'un extrémisme de la religion, dans un terreau de jeunesse malléable et aussi pleine de force inemployée, délaissée.

Si le policier (Belge, car son personnage ne pourrait être français, à notre époque de plus), figure comme on en trouve plus, au début de l'interrogatoire, plutôt compréhensif et respectueux des lois, montre ensuite un visage plus classique, de tordu, reniant sa proposition de laisser sortir l'interrogé, c'est par un retour à la réalité la plus courante. Il y a revirements de situation, amenés par la découverte que le "jeune" est plus impliquée dans l'Idéologie, que simplement l'aimer. La pièce à le tact de ne pas montrer directement une violence qu'on voit aux actualités, qui est la triste vérité, c'est en voix off qu'est raconté ces épisodes. Du "jeune" qui attaque le policier dans le commissariat pour s'échapper, à moins que ce ne soit que le récit officiel, pour en arriver à l'assassinat plus tard du "jeune" par le policier -qu'on ne verra qu'arme à la main, le meurtre explicité seulement en voix Off. Si certains s'étonnent que ce policier là en soit venu à ça, il est bien montré que la directive gouvernementale de l'interrogatoire devait conduire à "l'élimination du suspect", ce qui veut dire son assassinat. On sait maintenant, car cela à était dit à l'occasion de la dernière élection présidentielle, que le Président de la République détient la  possibilité "d'éliminer" "des personnes dites dangereuses pour la société". Notion effroyable et aberrante, qui nie les Droits de l'Homme, selon lesquelles toute personne à droits de se défendre, lors d'un procès, qui étudie les faits, sur tous les aspects. Et notamment sur les causes et les responsabilités, ceci afin également, outre l'équité, que cela ne se reproduise pas. Aussi, quel officier ministériel, militaire, va aller contre un ordre de ses supérieurs ? C'est pourtant de la conscience morale qui serait nécessaire pour dire non, et aussi utile, pour faire arrêter, en les découvrant, les vrais meneurs des opérations d'attentats, commandités par des gens tel un petit maire de banlieue parisienne complètement fou, qui voulait "que ça éclate" (et être élu Président si possible...).

C'est une pièce à ne pas manquer, pour mieux comprendre la réalité, la manipulation exercée sur le Monde.

Une discussion avec l'auteur est proposé à la fin du spectacle, ainsi qu'avec le metteur en scène. L'auteur s'est beaucoup documenté, par des interviews, a lu divers écrits sur le sujet dont par un juge spécialisé dans ces affaires. Une employé dans les prisons en Belgique présente ce jour dans l'assemblée, à témoigné de la justesse des personnages et du récit dans la pièce,  côtoyant régulièrement ce type de personnes. Le policier du début du spectacle est certainement peu le reflet du réel, tandis que l'islamiste lui est tout à fait réel. Leur discours, ou le second explique son engouement est des plus intéressant, car c'est sur ces raisons que ce sont basés les meneurs de ces gens, pour les entraîner sur voie du mal sans cause réelle telle qu'exprimée.

Mardi 25 juillet 2017

 

 

 

 

 

anecdote genèse