- C'est une jeune fille assez grande habillée en noir qui
raconte nous dit elle, l'histoire de sa mère, enfant. Sa mère âgée
maintenant dont elle s'occupe, qu'elle aide à marcher, a été
une jeune fille alerte qui courait, montait au village les jours de
fête, dans son Espagne natale dont n'a pas perdu l'accent, sans
avoir complètement intégré sa seconde langue d'adoption, le
Français. Agée, dans son cœur elle est resté la jeune fille qu'elle
était tandis que sa vie devenait importante, riche de rencontres et
de changements radicaux.
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- A 16 ans, pour gagner un peu d'argent, Montse à voulu de se faire engager comme bonne chez des personnes fortunées de
l'Espagne d'avant la révolution, en 1936. A l'époque des très riches
et très pauvres, où le pauvre,
l'employé, était
exploité et pas considéré.
- Lorsque le futur employeur riche patron, dit d'elle, à à la fin
d'un entretien d'embauche qui se fait par l'intermédiaire d'un
intendant : "elle a l'air...bien modeste !", si elle n'a rien dit, a
sourit à l'homme par politesse comme il se doit, elle bouillait
intérieurement de cette insulte montrant ce qu'il pensait d'elle :
qu'elle serait obéissante à tout, sans discuter, se ferait exploiter
sans broncher, sans droits, comme d'usage alors.
- Elle remercia, puis hors de vue, explosa et se jura que si
possible, elle n'irait jamais s'employer là. Alors elle tenta de rejoindre son frère dans une autre ville.
Celui-ci animait la révolution
se préparant pour plus d'égalité entre les gens, en particulier pour
les femmes qui ne pouvaient voter, disposer d'un compte en banque,
plus de liberté, de possibilité de faire grève.
- Montse au bal rencontre un amant d'une nuit, qui mourra à la guerre où il part dés le lendemain. Dans le
déshonneur elle doit s'enfuir son bébé dans les bras, sur les
routes d'Espagne, à pieds vers la France, pays de la liberté. Elle espère y retrouver son frère qui a
du partir récemment, car résistant, quand la guerre a commencée.
Sous
les bombes qui éclatent, les chemins caillouteux, elle porte son enfant et lui a dit souvent
: "pas
pleurer", honteuse de lui faire subir cette épreuve, cherchant
à
rester en vie pour lui. L'enfant, c'est la comédienne (son rôle).
Le bébé et la mère ont survécues, Montse a pu gagner la France.
- "Pas pleurer" est une pièce forte, qui apprends cette histoire
méconnue de la guerre civile Espagnole (un mai 68 en
beaucoup plus important, dit une dame du public qui a lu le
roman dont est tirée la pièce : "Trois ans de guerre où des gens
mouraient sous les bombes, mais aussi trois ans de chamboulement
total pour la population ouvrière ou employé, niée jusque là. Un
printemps Espagnol qui a pris fin après ces trois ans, quand Franco
a repris le pouvoir. Cette période à vu beaucoup de gens
s'expatrier, par ce que c'était possible, ou par nécessité liée à la
guerre").
- C'est 'histoire du soulèvement du petit peuple contre
l'opprimant, contre la suprématie d'un milieu. Une bataille pour
obtenir des droits en contrepartie de son travail, droit de disposer
de soi-même, droit d'égalité des chances, de traitement d'un
employé, du respect mutuel qui doit exister entre êtres humains.
-
- La comédienne joue ce rôle comme si elle en était l'héroïne, l'air jeune les cheveux attachés,
beaucoup plus âgé, une mèche grise au milieu lorsqu'elle les
dénouent; on peut alors imaginer la jeune femme de l'histoire. Marie-Aurore d'Awans se métamorphose,
pour des chants et danses
rock électriques qui complètent l'histoire, et les tableaux
faits de taches colorés en fond de scène vidéo, pendant le récit. Elle
s'enflamme, en transe exécute des pas de danse sur la musique,
illustrant la révolte de sa mère pendant
cette révolution, où bien d'elle même découvrant ce passé et les
injustices subies par sa mère.
- Les chants, présents surtout dans la
seconde partie, font comme un second récit pour exprimer les sentiments nés de cette situation, détaillent le
caractère des personnages, y ajoutent un contexte. Comme le clip d'une chanson qui se précise, car la jeune femme dés
le début est micro en main, son récit peut être perçu alors, comme
un slam d'avant musique.
- Il en ressort une question de dignité qui a toujours été
importante pour le peuple Espagnol, la nécessité de l'exil, la question du
mépris et du respect, lorsqu'on se met à la place de
l'autre, "Elle a l'air bien modeste" pourrait être une phrase
citée en exemple d'un mépris ou d'un racisme, sur
la simple idée qu'on peut se faire d'une personne, quand on la pense
inférieure (intellectuellement ou par la fortune).
- Cette pièce-clip, illustre la révolte justifiée d'une mère qui raconte à
sa fille, la révolte de son milieu opprimé parce que pauvre, par des
riches, qui en plus d'en être la cause (de plus s'ils interdisent
une possibilité d'émancipation, ce qui est la raison de cette guerre
civile), les méprisent.
- Une histoire qui a l'accent de la vérité, raconte l'exil forcé,
quand on doit fuir de son pays en guerre, sans argent, avec ses
seules forces et moyens. Importante à avoir vue, pour savoir quoi
répondre, si quelqu'un entend lui dire : "rentrez chez vous !".
- Je ne souhaitais pas au départ voir cette pièce car je ne me
sentais pas concerné, plutôt de l'autre coté de la barrière. J'y
suis allé pour en apprendre plus sur cette guerre civile espagnole
dont on parle peu. Je n'ai pas été déçu. J'ai apprécié ce
récit, très descriptif, d'un monde passé, de vie quotidienne, du
sentiment des gens dans ce pays. Un récit bien rendu,
retransmis, à tel point qu'on pense que cette jeune femme ci est le
personnage.
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