Mise en scène : Max Legoubé

Interprète : Stéphane Fauvel

Présence Pasteur

13 Rue du Pont Trouca

(donne dans la Rue Thiers, prés de la Rue Guillaume Puy)

17H
du 6 au 26
relâche les 13, 20 Juillet 2022

Durée : 1H

Réservation :

04 32 74 18 54 / 07 89 21 79 44

On pourrait se demander ce qui pousse un comédien à jouer une pareille pièce, à l'univers à la Kafka, du grand auteur contemporain Mateï Visniec (mais cet auteur l'aurait il écrit pour lui ?). C'est d'une écriture tout à fait reconnaissable, un mélange de proximité, de vécu, du langage presque normal, dans des situations absurdes, invraissemblables tant tout est poussé loin, dans l'accumulation, les détails, et des sujets dramatiques, sous un ton guilleret, vivant, sous lesquels on peut (parfois) dégager une philosophie.

 

Mention pour une des histoires que propose TOD, sur le sujet "cafard" noté sur un vinyle 33 tours, tiré au hasard parmi une pile, par un spectateur à la demande du comédien qui joue alors le texte en rapport. Sur une relation amicale avec un cafard, histoire teinté de tristesse mais pas glauque, bien vu, imaginé, sans drame, sociologique (il n'en sera pas de même pour la dernière histoire). J'ai déjà vu cette pièce, ce seul en scène, il y a des années il me semble, où les récits qui s'enchaînent, sont joués sur le ton de la connivence et où régulièrement le spectateur est sollicité. Il faut néanmoins être un comédien captivant pour que le coté vivant transparaisse, contrebalançant des situations racontées.

Le personnage est celui d'un sorte de clochard, qui va raconter des histoires dont le thème est choisi par les spectateurs, inscrit sur des vinyles, dont on entends le son, des extraits de chanson, et autres sons d'instruments,ou naturels, originaux, qui éveillent et animent, égaie aussi, la pièce.

 

Si au début il faut rentrer dans cette atmosphère particulière, d'un on ne sait où dans la pénombre, et les fils tirés pour délimiter un espace protecteur selon la doctrine du "clochard céleste", c'est sur le personnage réel du comédien qu'on finit par s'interroger, ému par sa diction, sa façon de nous parler, sa voix, ses mimiques et expressions qui paraissent retranscrire une personnalité derrière le personnage. Mais à bien y réfléchir, cela aussi ce doit être écrit, faire remarquer le comédien, à coup de petite phrase lancé aux spectateurs sollicités.

On se dit que ce comédien à du choisir ce rôle pour avoir l'occasion,  de jouer en condensé, différentes facettes d'humanités que le rôle permet de montrer, avec des nuances qui apportent d'autre informations, humanisent ces histoires qu'on prends alors au deuxième degré.