Festival 2022
 
Théâtre contemporain, à partir de 10 ans
Mr Ibrahim et les fleurs du Coran
de Eric-Emmanuel Schmitt
 
par et avec Didier Lagana
Compagnie Les Fourmis Rousses
 

Mise en scène et interprétation :

Didier Lagana

L'Albatros
29 Rue des Teinturiers

10H30
du 7 au 30
relâche les ma 11, 18, 25 Juillet 2022

Durée : 1H15

Réservation : 04 90 86 11 33/
04 90 85 23 23

 

Un moment théâtral qui immerge complètement dans l’univers de ce roman très narratif transportant dans le quotidien d’un quartier vivant de Paris, multiculturel et commerçants, au milieu du vingtième siècle. Un quartier juif et arabe. Le livre (d’Eric Emmanuel Schmidt) dont est tiré la pièce, écrit à une époque où il était encore possible de tenir certains propos qui ne le seraient plus aujourd'hui, campe l’histoire de vie d’un adolescent, fils d’avocat (on ne saura que plus tard sa profession), qui vole des boites de conserves achetées pour le repas de son père (et de lui-même probablement)..
Dans ce roman qui se déroule à la manière d’un film, le jeune homme issu d’un milieu où l’argent se garde plutôt qu’il ne se dépense, fait des économies pour pouvoir se payer des rencontres avec des prostituées. Son lien social le plus sain est sa visite quotidienne chez l’épicier, rare en paroles. L'épicier semble répondre à ses pensées, quand le jeune garçon se dit "que ce n'est pas bien de voler, mais que c'est à un arabe qu'il le fait, que ce n'est donc pas pareil...". C'est là que ce dernier .lui dit "ne pas être arabe", que ce qu''on appelle, un arabe, est "un épicier ouvert tout le temps, de tôt le matin jusqu'à très tard le soir".  Il faut dire que le petit garçon est juif, et qu’à cette époque on pouvait tout dire, le monde était aussi moins violent qu’aujourd’hui (la guerre de 39-45 terminée)

Dés les lumières baissées puis éteintes dans le théâtre comme autrefois à l’Albatros, le comédien démarre et on ne le quitte plus jusqu’à la fin, voyageant avec l’adolescent personnage principal, d’un appartement, d’un quartier, de Paris, en Normandie, puis de Suisse à l'Albanie (décrite d'une phrase), jusqu'à des pays où on danse le Soufi, une danse qui allége toutes les peines.

L’adolescent lorsqu’il perd son père (tandis que celui-ci n'arrivait pas à dépasser ses propre peines, on l'apprendra plus tard) est adopté par l’épicier. Ce dernier lui a ouvert le monde et la vie de ses petites phrases philosophiques et avisées dans une relation tissée finalement au fil des jours, depuis que l'épicier lui ai dit savoir qu'il le volait, qu'il ait voyagé avec lui. Mais l'adolescent se retrouve à nouveau orphelin, car Monsieur Ibrahim a un accident (conduisant avec un permis factice). Le fils retrouve sa mère (séparé de son père) mais jamais ne lui dira qu’il est son fils. Il vient tout les dimanche manger chez cette dame qui est sa mère (et qui sait qu'il est son fils, qu'elle a du abandonner le laissant à son père avec qui elle ne voulait plus rester) et avec son mari, invité chez ses gens. en tant que l'épicier du quartier, de la Rue bleu (hérité de son père adoptif arabe, dont il prend un prénom, arabe).
Quelques réitérances de visites à des  prostituées à ses débuts dans la vie et l'histoire du roman, mais pas trop, suivi d'un récit vivant, très imagé, d'ambiances, de sons, des rues d'un quartier, des conversations familiales et  sociales. Le comédien incarne sans faille tous les rôles, les prostituées, l'épicier, l'adolescent, le père, la mère, et d'autres personnes, comme Abdhulla, l'ami à l'étranger. On entend, que le jeune homme, rentré en stop du bout du monde des Soufis, s'est senti être devenu un adulte. Fort des enseignements que lui a apporté Monsieur Ibrahim, qu'il volait au début, qui s'est comporté avec lui en père (tandis que les relation avec son vrai père étaient quasi inexistantes). Avec qui il a voyagé et parlé, est allé au restaurant invité par lui, qui lui a fait connaître ses amis, leurs idées sur la vie, et que chaque  religion à beaucoup de choses en commun les unes avec et les autres. Qu'il peut décider de prendre un prénom arabe s'il le souhaite.

Un heure quinze d'intérêt, avec des images mentales riches et variées, crées avec le jeu du comédien, pour interpréter ces personnages et les lieux de cette histoire, sociologique finalement.

juillet 2022

 

 

 

                   Pitch  :

"Étonnant voyage sucré salé, vous menant des quartiers populaires de Paname aux rives du Bosphore, voyage initiatique de l'adolescence à l'âge adulte. Dans les années 60, à Paris, un jeune garçon juif, Moïse, vit seul avec un père acariâtre et dépressif. Il va devenir l'ami du vieil épicier arabe de la rue bleue. Mais les apparences sont parfois trompeuses : Monsieur Ibrahim, l'épicier, n'est pas arabe, la rue bleue n'est pas du tout bleue et Moïse, dit Momo, n'est peut-être même pas juif ... Comédie philosophico-dramatique sur la foi, la tolérance, l'abandon, la filiation et la paternité entre autres... `

Ce spectacle a été créé en 2010. Succès déjà du festival d'Avignon en 2011 et 2012.
Après une longue pause, Didier Lagana revient avec ce spectacle pour notre plus grand bonheur. "